Kurt & Lirose

« C'est incontrôlable, tu ne peux même pas t'imaginer. »

La nuit allait bientôt tombée sur Beacon Hills, le temps était frais et l'ambiance obscure. Lirose avançait doucement entre les arbres, elle restait légèrement aux aguets, elle ne voulait pas de mauvaises surprises. Il lui arrivait souvent de venir dans cette forêt lorsqu'elle habitait ici, seulement pour s'évader, pour se calmer, pour relaxer. Elle avait toujours trouvée quelque chose de si reposant dans la nature. Ici, ça ne lui rappelait pas seulement les mauvais moments, mais les bons aussi. Ça lui rappelait qu'elle avait été aimée, qu'elle avait eu une famille, mais ça lui rappelait aussi qu'elle avait été lâchement abandonnée. Ça lui rappelait qu'elle n'était pas humaine et qu'elle se cherchait encore. Ça lui rappelait qu'elle était forte et qu'elle n'abandonnait jamais. L'endroit restait réconfortent.

Elle s'avançait toujours à pas lent, écoutant la légèreté du soir. Le calme, le silence, aucun son venant troublé la noirceur. Simplement l'écho de sa propre respiration, de ses pas sur le sol et de quelques animaux nocturne. Doucement, une pluie fine se mit à couler sur son visage. Elle ne s'en faisait pas, mais imaginons qu'il y est un orage, ici dans la forêt... Elle chassa cette idée de sa tête et continua sa route. Elle allait nulle part, elle avait seulement besoin de marcher et ensuite,elle retournerait à la maison. La pluie commença à être plus intense et la mauvaise surprise arriva, soudain un éclair, suivit du tonnerre. Lirose sursauta et son cœur se mit à battre à toute vitesse. Non ! Pas maintenant, ce n'était pas le temps. La panique envahissait déjà son cerveau, elle était si loin dans les bois qu'il lui faudrait un long moment avant d'atteindre la ville, mais elle ne devait pas rester là. Elle retourna en sens inverse et commença à marcher rapidement.

Le vent soufflait très fort et l'orage devenait plus intense. Ça n'allait pas, la panique envahissait davantage son cerveau et embrumait son esprit. C'était trouble dans sa tête et maintenant elle était toute trempée. Et si la foudre la frappait ? Cette image créa encore plus de panique dans sa tête et elle se mit à courir. Les pulsations de son cœur devenaient intense, elle avait l'impression qu'il y avait des coups de marteaux dans son crâne. Un éclair frappa à quelques mètres derrière elle et ce fut le coup fatal. Elle avait l'impression que ses idées devenaient incohérentes dans sa tête. Elle avait l'impression qu'elle n'était plus maître de son corps et elle ne pouvait plus avancer. Elle était figée sur place, tétanisée par la terreur. Elle avait tellement peur des orages, c'était incontrôlable. Le bruit était assourdissant, celui du tonnerre et celui de son sang qui lui montait au cerveau. Elle paniquait, paniquait et paniquait encore. Soudain, elle se coucha sur le sol trempé, recroqueviller sur elle-même. Elle essayait de se protéger, de se mettre dans son petit cocon.

Les larmes coulaient doucement sur son visage, elle était terrifiée et à vrai dire, elle ne se sentait pas en protection, loin de là. C'était un habitude, lorsqu'il y avait un orage, elle se couchait dans son lit, recroquevillée sur elle-même et sous ses couvertures. Les orages étaient sa plus grande peur depuis qu'elle était enfant, son frère avait après tout était frappé par la foudre. De là venait son traumatisme. Elle ne se contrôlait absolument pas lorsqu'il y avait de l'orage dans l'air.