here to finish me off, sweetheart ? ft. Gabryel & Lydia

C’était une journée comme les autres à Beacon Hills, ni plus ni moins. Constatation que Lydia pu tirer à peine eut-elle mit le nez dehors pour rejoindre le lycée. Elle ne se plaignait pas de son quotidien, au contraire, elle préférait largement ça aux attaques de bêtes étranges la conduisant tout droit à l’hôpital. Mauvaise expérience à laquelle elle ne préférait pas repenser même si cette nuit était gravée dans sa tête et e cessait de venir hanter ses nuits. Trop de cauchemars pour pouvoir espérer faire une bonne nuit de sommeil. Le manque de sommeil à un effet direct sur le teint et c’était une chose que Lydia savait parfaitement, comme tant d’autres choses, bien que le reste du lycée et même de sa famille semblait ne penser qu’il n’y avait qu’en mode et cosmétique qu’elle avait des connaissances. Bref, pour le coup, c’est bien ce qu’elle savait sur la cosmétique qui lui avait permit de masquer tous les signes d’une courte nuit agitée par des rêves dont elle se serait bien passée. Il y avait toujours ses yeux rouges sortis de nulle part, cette ombre massique, bien plus grande que n’importe quel puma qui ne serait pas génétiquement modifié, et elle doutait qu’on réalise des expériences sur les pumas dans les alentours de Beacon Hills. Alors il y avait cette chose qu’elle avait bel et bien vue, cette bête qui ne pouvait qu’exister et à laquelle elle ne voulait pas croire, et puis il y avait eu cet homme. Elle n’expliquait pas ce qui c’était passé le soir du bal, ce soir où elle s’était faite attaquée sur le terrain de cross du lycée, un terrain sur lequel elle avait peur de remettre les pieds aujourd’hui. Le fait est qu’elle se souvenait d’une chose ses yeux rouges semblables à ceux de cette bête qu’elle avait vu des mois plutôt. Le reste était relativement flou sans doute parce que ça avait tout pour être tout bonnement impossible. Pourtant, le fait était qu’elle avait été hospitalisée et qu’elle avait passé plusieurs semaines dans le coma et puis il y avait cette horrible cicatrice sur sa peau, cicatrice qui serait sans doute toujours là à jamais. Le mieux qu’elle puisse faire, c’était la dissimuler. Même si la vie était on-ne-peut-plus normale ces derniers temps, elle n’oubliait pas qu’elle ne l’avait pas toujours été. Cette soirée serait sans doute toujours présente dans un coin de sa tête. Le mieux qu’elle puisse faire maintenant c’est continuer sa vie en se maintenant éloignée de tout ce qui lui semblait un peu trop surréaliste. Elle était une lycéenne comme toutes les autres et ça lui convenait parfaitement comme ça, elle n’avait pas en plus besoin de sa dose de sensation forte de toute façon, elle en avait déjà eu assez en une année pour remplir toute sa vie. Aujourd’hui, elle était comme tout le monde, une simple lycéenne, ni plus, ni moins. Une simple lycéenne qui fixait avec intention sa montre alors que le cours qu’elle suivait semblait interminablement long. Elle n’avait sans doute pas grand-chose de plus passionnant à faire en dehors de la salle, si ce n’est prendre un déjeuné bien mérité et ainsi calmer les gargouillis discrets de son ventre. Un soupire de soulagement franchit le seuil de ses lèvres quand la sonnerie retentit enfin. Cela faisait déjà trop longtemps qu’elle était appuyée contre le dossier de sa chaise, jambes croisées à tapoter sa feuille d’exercices, déjà entièrement remplie depuis plusieurs longues minutes. Elle se dépêcha de remballer ses affaires, attrapa son sac avant de quitter rapidement la salle, cahiers en main. D’un pas pressé, elle se rendit jusqu’à son casier dans lequel elle déposa ce qu’elle avait en main, elle n’aurait plus besoin de ça cet après midi, autant se décharger un peu. Elle s’arrêta quelques secondes devant le miroir accroché dans son casier, le fond de teint qu’elle avait mit ce matin faisait des miracles, une chance pour elle.

Elle s’apprêter à refermer son casier pour aller rejoindre Jackson à la cafétéria, ou quelqu’un d’autre d’ailleurs, Jackson était assez bizarre en ce moment alors ça ne l’aurait pas surprit qu’il ne soit pas dans cette fameuse cafétéria dans laquelle se rendait pourtant les lycéens à cet heure là de la journée. Bref, elle fut couper dans son élan par cette voix si désagréable qu’elle était las d’entendre. Gabryel et ses incessant pics de méchanceté, comme si être un connard fini était une partie à part entière de sa personnalité. Elle ne savait même pas pourquoi elle était sortie avec cet imbécile. De toute évidence, sa rupture avec Jackson l’avait suffisamment retournée pour qu’elle fasse cette énorme connerie. Si Jackson n’était clairement pas le garçon le plus malin de l’école, Gabryel était sans doute pire. Enfin, elle ne pouvait pas le laisser l’insulter sans rien faire. Ce n’était pas dans son genre. Sans doute que le plus intelligent à faire serait de faire profil bas et de se taire, de le laisser balancer tout ce qu’il voulait sans y faire attention. Aucun doute, pour un type comme lui, se faire ignorer serait la pire des frustration. Elle le savait parfaitement, malheureusement, elle était bien trop impulsive et colérique pour le laisser s’en tirer comme ça. Elle fouilla énergiquement dans son sac avec une certaine rage, avant de dénicher son peau de fond de teint en poudre. Ce qu’elle allait faire était sans nul doute le pire gâchis qu’on puisse imaginer, mais elle ne pouvait décidément pas se retenir. Elle ferma son casier, son pot en main et son sac sur l’épaule avant de se diriger vers le jeune homme, laissant le claquement de ses talons contre le sol exprimer avec brio cette colère qu’elle ressentait. Elle lui coupa la route se posant devant lui, un air agacé sur le visage. « Tu sais quoi Gabryel ? Le fond de teint cache beaucoup de défauts, peut-être pas tous, mais il peut vraiment faire des miracles. » D’un geste rapide elle lui reversa le contenu de son pot dur le visage, laissant la poudre lui recouvrir une bonne partie du visage et des vêtement. Elle prit le soin de passer rapidement ses mains sur le visage du jeune homme pour bien étaler la poudre avant de s’essuyer les mains sur le torse de son interlocuteur. « Oh vraiment, c’est beaucoup mieux comme ça. » Elle commença à s’éloigner avant de se retourner une nouvelle fois vers le garçon. « Dernière petite chose, ce n’est pas n’importe quel fond de teint qu’on pourrait acheter en supermarché et qui partirait en un coup d’eau, je ne prend que des produits de qualité. » Elle lui adressa un sourire avant reprendre sa route la tête haute, jetant le pot de fond de teint vide dans la première poubelle sur son passage. Elle savait bien qu’il ne la laisserait pas s’en tirer si facilement et son instinct lui criait presque de s’enfuir en courant. Mais non, pas question de se mettre à courir face à lui et sa stupidité.

here to finish me off, sweetheart ? ft. Gabryel & Lydia

En vérité, Lydia faisait partie de la longue liste de petites amies de courte date qu'il avait eu. Gabryel avait une cour de prétendantes qui s'étendait jusqu'à l'horizon et avait juste à piocher pour avoir celle qu'il voulait. Et à un moment, il voulut Lydia. Pourquoi ? Parce qu'elle était vulnérable. Elle avait rompu avec Jackson, un des gars les plus populaires du lycée. Il lui fallait quelqu'un pour être sa « compagne » d'une semaine au moins et son choix s'était porté sur la jeune femme. Elle avait tout de parfait : le physique, et ses notes. Il pouvait alors se vanter de sortir avec une fille belle et intelligente. Pour l'approcher, il n'avait pas fait dans la subtilité et lui avait demandé d'aller en rendez vous avec lui un beau matin, au lycée. Elle avait accepté, et quelques jours plus tard, ils étaient officiellement ensemble. Quelque chose qui arrivait pratiquement toutes les semaines pour Gabryel, mais qui aurait peut-être eu la chance d'être plus long cette fois-ci. Mais non. Gabryel se rendit compte de la stupidité évidente de Lydia (ou de ce qu'il croyait être de la stupidité), et décida de la plaquer aussitôt. Lorsqu'il la vit peu de temps après avec Stiles au bal du lycée, autant dire qu'il se moqua d'elle plus qu'il ne le put. Il s'amusa également à répandre des rumeurs, comme quoi elle était née hermaphrodite ou qu'elle avait un troisième sein. Des choses immatures et débiles mais qui amusaient tout le monde. Il avait réussi à lui faire quelques crasses déjà, mais ce n'était jamais assez. Alors, il s'était calmé. Maintenant, il ne lui faisait que des petites remarques au détour d'un couloir. La vérité était qu'il avait été blessé dans son égo, qu'elle ne vienne pas le supplier de la reprendre. Cela arrivait, d'habitude. Et puis, elle semblait avoir rapidement compris qu'il n'était pas le prince charmant qu'il aimait montrer, et qu'il était plutôt macho et immature. Tout cela l'avait énervé. C'était ainsi, par habitude, qu'il était passé à côté d'elle pour lui faire cette petite remarque. Lydia ne sembla pas remarquer qu'il lui avait dit cela puisqu'il passa sans la voir se retourner. Continuant dans le couloir, le jeune homme se dit que c'était bon lorsqu'il entendit des talons résonner de plus en plus fort. Il ralentit la marche pour l'aider à arriver devant lui, et l'observa avec un petit sourire lorsqu'elle se planta devant lui. Son air agacé était adorable, pensa-t-il. Lydia était vraiment jolie et il aurait bien voulu lui redemander un rendez vous s'il n'avait pas plus de fierté qu'il n'en faudrait.  « Tu sais quoi Gabryel ? Le fond de teint cache beaucoup de défauts, peut-être pas tous, mais il peut vraiment faire des miracles. » Gabryel commença à rire à sa remarque lorsqu'elle lui déversa le contenu de son fond de teint sur la tête. La poudre s'infiltra dans ses cheveux, tomba sur son visage, sur ses vêtements. On aurait dit qu'il avait pris un bain de poudre et les gens dans les couloirs commencèrent à rire en le regardant. La honte était totale. Il sentit des mains le barbouiller encore un peu plus et il sentit sa gorge se serrer, de colère, de honte, de sentiments variés mais rien qu'il puisse définir avec certitude. Il n'arriva même pas à apprécier les mains de Lydia sur son torse tellement il était surpris et fou de rage. Il restait immobile sans rien dire tandis qu'elle le ridiculisait encore un peu plus. Il n'aurait jamais cru cela d'elle.

« Oh vraiment, c’est beaucoup mieux comme ça. » Gabryel serra les dents. Il sentit la colère monter en lui mais essaya de se calmer, car il se sentait .. différent. Il sentit une douleur au niveau de ses ongles et essaya de respirer pour ne pas qu'ils poussent comme la dernière fois. Le jeune homme n'avait aucune idée qu'il était un loup garou, mais il savait qu'il y avait quelque chose qui clochait avec lui. Lorsqu'il était énervé, il lui arrivait ça. Ses ongles poussaient, et .. tout lui paraissait développé. Ainsi, les rires des autres lui firent mal aux oreilles, les bruits de leurs pas l'assourdirent. Il ne fit que se mettre les mains sur les oreilles en essayant d'oublier les alentours.  « Dernière petite chose, ce n’est pas n’importe quel fond de teint qu’on pourrait acheter en supermarché et qui partirait en un coup d’eau, je ne prend que des produits de qualité. » Gabryel essaya de ne pas l'écouter. Il était tout beige comme si on lui avait renversé de la farine pourrie dessus. Lentement, il avança et suivit Lydia, avant de poser la main sur son épaule. Ses ongles étaient plus grands et pointus, mais cela ne s'apercevait pas sauf si on regardait attentivement. « Mademoiselle. » Il souffla un bon coup et revint devant elle. Il passa une main dans ses cheveux pour mettre un peu de fond de teint dessus, et passa ensuite sa main dans la chevelure de Lydia pour lui en mettre une bonne dose. Tout cela avec un beau sourire. « Petit cadeau de la maison. » Bien sûr, elle n'était pas aussi ridicule que lui mais cela lui permettait de prendre une petite vengeance. Et pour en prendre une encore plus grande, il mit sa main sur la nuque de Lydia et l'approcha vers lui pour l'embrasser. Sa force décuplée à l'instant lui permit de la forcer à l'embrasser, et il prit bien le temps de rester sur ses lèvres et d'apprécier le contact avant de se retirer. Un baiser forcé, mais un bon baiser quand même. Un grand sourire était étalé sur son visage. « ça c'est pour te remercier pour ce relooking. Je suis sûr que ton .. Jackson sera très content d'apprendre que nous sommes à nouveau ensemble, n'est-ce pas ? » Il rigola, faisant en sorte que tout le monde ait entendu le fait qu'ils étaient supposément de nouveau ensemble. Ce n'était pas vrai, mais les rumeurs allaient tellement vite dans ce lycée que cela se ferait en deux temps trois mouvements. Il pouvait avoir sa petite revanche. « Tu vas m'aider à me débarbouiller, chérie ? » Il pointa les toilettes des filles tandis que la sonnerie retentissait. Tout le monde allait en classe, et il n'y aurait probablement personne dans la salle.